Sunday 9 April 2000 – « REMIX pour tous' » de Philippe Dubois

Pour tous les passionnés du GUIDE DES B.P.M., tous ceux qui font des mixages et qui veulent progresser, et tous les autres fanatiques de musiques mixées, voici quelques extraits du futur ouvrage de Philippe DUBOIS, un ami de longue date, déja connu pour son livre « REMIX pour tous ».

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*** REMIX sur ordinateur ***

Les possibilités informatiques actuelles vous permettent de pouvoir « concurrencer » les studios professionnels si vous avez envie de réaliser un remix ou un mégamix. Par l’intermédiaire des logiciels éditeurs de sons en direct-to-disk, les possibilités offertes restent malgré tout insoupçonnées, particulièrement pour réaliser un remix. Outre les idées d’enchaînements de séquences et de mixages, il existe de nombreux trucs et astuces utilisables par les candidats remixeurs. Voici en exclusivité 3 exemples extraits du livre en cours d’écriture « Le Guide du Remix sous Windows »*.

a)

Comment extraire un long passage d’un fichier son de plusieurs Mo

Si vous avez enregistré une chanson complète sur votre disque dur en vue d’en faire un remix, en qualité laser, sa taille atteint facilement les 35 à 40 Mo (pour un son en 16 bits, 44 Khz et stéréo de 3’30 à 4’00 environ). Se déplacer à l’intérieur d’un tel fichier devient vite fastidieux, surtout s’il faut copier une séquence de quelques dizaines de secondes en vue de travailler dessus. Voici la solution pour sélectionner uniquement la séquence voulue : le but est de repérer le début et la fin du passage à copier. Les logiciels de direct-to-disk donnent, en général, la possibilité de déplacer le curseur sur le contenu du fichier en affichant sa position exacte. Sous WaveStudio notamment, l’utilisateur a la possibilité de choisir entre un affichage en millisecondes, en échantillons ou en octets. Préférez les millisecondes, d’abord pour rester dans des mesures de temps, ensuite parce que les autres modes affichent des chiffres trop importants et compliquent inutilement les calculs (50 millisecondes correspondent à 2240 échantillons et à 8960 octets).

La technique en elle-même est simple :

Cherchez le début exact de la séquence que vous voulez récupérer, et notez la position du curseur, matérialisé par une barre verticale (par exemple : 5550)

Allez ensuite à la recherche de la fin du passage à copier, et notez également la position exacte du curseur (par exemple : 18710).

Ces 2 chiffres connus, il ne reste plus qu’à soustraire le chiffre de début de séquence de celui de la fin, soit dans notre exemple : 18710 – 5550 = 13160. Vous connaissez maintenant la taille précise du passage à copier.

Retournez donc à son début (position 5550), et sélectionnez la séquence sur une longueur de 13160 ms (cette opération peut se faire indifféremment en prenant comme départ la fin du fichier, la taille à sélectionner étant la même, cela n’a pas d’importance).

Un « copier » suivi de l’ouverture d’une nouvelle fenêtre vierge, un « coller » dans cette fenêtre, et vous pouvez disposer de votre extrait de chanson comme vous le souhaitez, en prenant soin de l’enregistrer avant toute modification.

Note : cette technique ne pourra être appliquée qu’à la condition que votre logiciel affiche la position exacte du curseur et la longueur de la sélection (c’est le cas de WaveStudio , fourni gratuitement avec les cartes son SoundBlaster, à partir de la SB16)

c)

LE SUIVI DU RYTHME

: définition des espacements inter-batteries

Connaître le BPM d’une chanson est une bonne chose, mais sur un fichier WAV, qui apparaît sous la forme d’un oscillographe dans les logiciels de direct-to-disk, ce renseignement ne sera d’aucune utilité (nous ne sommes pas ici dans un univers de modules MOD, ou de musique MIDI), sauf si vous réalisez un mégamix, dont il faut toujours connaître les BPM pour les enchaîner le plus harmonieusement possible.

Ce qu’il faut définir est donc la largeur exacte entre 2 coups de batterie. Cette information servira notamment pour la création de répétitions de mixages dans le rythme, mais aussi pour recaler la batterie (par des « copier-coller » ou des « couper » selon les cas) si un mixage ou un enchaînement fait apparaître un décalage, ce qui arrive souvent lorsque l’on débute. Ces décalages se produisent généralement à cause d’erreurs de calculs sur la largeur des mixages à intégrer entre deux batteries.

Détails de la technique :

Recherchez un passage où le rythme de la batterie est bien audible, avec le moins d’instruments ou de paroles possibles (un « break » est l’idéal)

Sélectionnez un mode d’affichage (octets, échantillons, millisecondes…) et restez si possible sur ce type durant tout le remix (préférence pour les millisecondes)

Les coups de batterie formant sur l’oscillographe des « pics » plus ou moins importants, mais souvent visibles et repérables assez facilement, il vous faut placer le curseur à la limite d’un « pic », et sélectionner le son jusqu’au « pic » suivant. Plusieurs essais seront nécessaires pour être certain d’avoir sélectionné l’espacement exacte, une écoute à chaque essai de sélection renseignant sur sa qualité. Trop long, on entend à la fin un « clac » matérialisant le début du coup de batterie suivant. Trop court, c’est plus difficile à savoir. Il faut alors se baser sur d’autres essais et comparer les longueurs trouvées à chaque fois.

Faîtes également des essais à différents endroits de la chanson pour savoir si le rythme est toujours le même, ce qui vous informera utilement pour découvrir s’il s’agit exclusivement d’un batteur (les chiffres trouvés seront assez différents les uns des autres) ou bien d’une boite à rythmes (chiffres ne variant que très très peu, voire pas du tout).

e)

La fonction « annuler »

Présente sur 100 % des logiciels, l’annulation d’une erreur peut être salutaire, mais il est impératif de savoir quand l’utiliser. Et pour un bon usage, il vaut mieux être informé sur la manière dont est gérée cette fonction. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en général les logiciels exploitent un système de fichiers temporaires (attention, certains logiciels travaillent uniquement en RAM, évitez-les pour créer un remix). Ainsi, dès la première modification apportée à un fichier son, quelle qu’en soit la nature, un nouveau fichier se créé automatiquement, et c’est sur celui-ci que les modifications vont se faire. Le premier fichier ne sera à son tour modifié que lorsque sera utilisée la fonction d’enregistrement, qui recopiera le contenu du fichier temporaire dans l’ancienne version du fichier son.

Lors de vos travaux sur un remix, il est donc important de procéder comme suit : faire un enregistrement après chaque mixage réussi. Mais pas besoin de précipitation, vous pouvez écouter tranquillement un passage plusieurs fois avant de décider s’il est bien ou pas, et décider de l’enregistrement ou de l’annulation du mixage en fonction de ça. Pourquoi enregistrer après chaque mixage ? Parce que si après un premier mixage très réussi, vous continuez sur une autre séquence et faites par exemple un coller-mixer (irrécupérable par les fonctions du presse-papier), mais que celui-ci est raté, l’utilisation de la fonction d’annulation effacera tout votre travail depuis le dernier enregistrement effectué, donc supprimera dans cet exemple à la fois la 1ère séquence réussie et la 2ème qui elle, est lamentable…

Lorsqu’une phase importante du remix est atteinte (par exemple une longue suite de mixages avec effets stéréo mixés sur un fond musical), si la place disponible sur le disque dur le permet, il peut être judicieux de procéder à une sauvegarde indépendante. La date et l’heure d’enregistrement permettant de connaître facilement l’ordre chronologique de ces copies de sauvegarde, on peut fort bien se contenter de les nommer BACKUP01.WAV, BACKUP02.WAV, etc. En cas d’endommagement du fichier principal, ces copies seront grandement appréciées. De plus, si le remix prend une tournure qui ne vous plait pas, il sera possible de retourner en arrière, grâce aux copies.

Ce système de backup peut permettre également de réaliser 2 ou 3 façons différentes de démarrer une séquence dans un remix, ou d’enchaîner 2 chansons dans un mégamix. Comme on peut le constater, les avantages d’une petite organisation personnelle au niveau des sauvegardes sont suffisamment importants pour que l’on prenne la peine de s’y mettre sérieusement.

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Au sujet du premier livre de Philippe DUBOIS,
« REMIX pour tous », un accord exclusif avec celui-ci me permettra très bientôt de vous en soumettre quelques extraits.

Je vous donnerai plus d’informations dans les prochains jours.

* Sondage : votre opinion m’intéresse : un livre sur les remixes est-il encore d’actualité ? Les extraits exposés ici sont-ils clairs ? Votre opinion, vos suggestions… Je suis à votre écoute pour essayer d’écrire un ouvrage réellement intéressant (et déjà unique par son sujet). Quelques thèmes abordés : le matériel et les logiciels, techniques de montage, phasing, décalés, enchaînements, échos, effets stéréo, techniques avancées, conception d’un mégamix

Si vous souhaitiez avoir plus de détails sur les livres de Philippe DUBOIS, n’hésitez pas ! contactez-le à l’adresse suivante: theoreme@nomade.fr

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